DENIS ROBERT – GALERIE W

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07/05/2014 - 06/07/2014

A Propos de

Money Time – Denis Robert à LA GALERIE W du 7 mai au 6 juillet 2014 En juin 2007, Eric Landau rencontre Denis Robert : saisi par la singularité et la puissance de son travail artistique, il bouleverse la programmation de W et fixe les dates d’une exposition qui, de façon surréaliste, coïncident avec l’instant où explose la crise financière mondiale de 2008. Depuis ce jour, Denis Robert est artiste permanent de la Galerie W. Pour la petite histoire, noter que le 3 février 2011 « (…) La Cour de cassation rejette de façon définitive toutes les demandes de la société Clearstream à l’encontre de Denis Robert, et relève l’intérêt général du sujet traité et le sérieux de l’enquête diligentée par lui. » AFP. Denis Robert ne cesse d’explorer sur la toile des terrains nouveaux où s’inscrit la graphie de mots, de notes, d’extraits de livres en cours ; où est apparu le collage d’extraits de presse, de photos ; où sa marque à la craie grasse qui écrit et dessine s’érige. L’expression par le geste artistique est là, toujours. L’artiste s’impose dans le milieu de l’art. Les critiques en parlent. Les professionnels le recherchent. Les banquiers et autres financiers ne sont pas les derniers à acquérir ses œuvres. Denis Robert – « Si les soubresauts du monde et des marchés financiers étaient une partie de basket, on serait dans le money time. Ce moment si particulier où les événements s’accélèrent, où l’argent devient la clé du match. Avec l’avènement des sociétés de paris sportifs, le money time finit par brasser des fortunes. Chaque action, chaque geste, peut faire basculer un compte en banque, une équipe, un pays. Tu perds un million sur un shoot à trois points de Tony Parker. Tu en gagnes autant sur une lucarne de Lionel Messi. L’espace de quelques secondes, surtout après un ratage, on se dit que tout est fini. Et le lendemain, la partie reprend. Inutile de rigoler ou de se regarder dans le blanc des yeux. Les joueurs doivent sortir leurs tripes. Les artistes aussi (…). Je suis toujours revenu à mes plans : cette obsession que je poursuis de mettre le monde en équation. Un fond noir. Des cases blanches. Des mots blancs. Des signes. Des traces. Des pensées. Rien de ce qui figure sur ces plans n’est fortuit. Je pourrais les continuer à l’infini. Les schémas, les diagrammes et les mots règnent. Des images apparaissent, toujours singulières. Il s’agit là de schémas narratifs dans lequel l’écriture, les mots, leur graphisme, autant que leur sens, sont maintenus dans des cases communiquant entre elles. Cette représentation du mouvement du monde sert de vecteur d’information et d’interrogation. Je sais que c’est infime. Fragile. Je laisse des traces qui laissent des traces (…). »   LA GALERIE W Eric Landau a créé une galerie d’art en 1998. Imaginée comme un lieu de découverte de l’art. Il l’a fait grandir et ses artistes ont grandi avec lui. La Galerie W est passée de trente‐cinq à mille mètres carrés. Elle est devenue un lieu, un label de rencontres, fait de courants d’air et de courants d’art. Dix ans après sa création, elle représente une vingtaine d’artistes qu’elle expose en permanence : Samuel Benchetrit | Vincent Bousserez | João Luíz Bulcão | CharlElie | Cynthia Cappe | Jean-Marc Dallanegra | Winnie Denker | Jean-Claude Gautrand | Dom Garcia | Pierre-François Grimaldi | Raymond Hains | Troy Henriksen | Élodie Lachaud | Mirko Lovric | Miss.Tic | Chris Morin | Christian Nesler | Jean-Baptiste Perrot | Pierre-Alex. | Georges Poncet | Denis Robert | Bruno Schiepan | Philippe Vermès | Véronique Vial Les accrochages et les œuvres changent tous les jours ou presque. Une exposition focus est programmée chaque mois ainsi que des expositions temporaires. D’autres événements ‐ signatures, concerts, réunions, happenings, ateliers pour le jeune public – se succèdent dans l’espace. C’est un lieu. Pas une galerie. C’est une histoire de fou. Eric Landau est un rêveur réaliste, dénicheur de talents, précurseur et inventeur de la Galerie W. Il y a un peu plus de dix ans, c’était 35 mètres carrés, aujourd’hui, c’est près de 3500 mètres cubes d’exposition pour l’art contemporain. A Paris. En 1997, Eric Landau – dont l’âme est artistique depuis probablement avant sa naissance – revient de sept ans en Andalousie et atterrit à Montmarte : « un village andalou  ». Il déniche un petit local, en rez-de-chaussée, au coin de la rue des Abbesses. Puis tout s’enchaîne : il fonce, avec une envie dingue et une idée belle : « produire » des artistes contemporains vivants, organiser la possibilité matérielle et financière de leur création. Et cela, à Montmartre, c’est-à-dire, loin, bien loin, des quartiers habituels des galeries d’art. Avec le désir de redonner au coin du Bateau-Lavoir – Picasso, Matisse, Braque, Fernand Léger, Utrillo, Apollinaire, Cocteau… – un courant d’art nouveau, à nouveau contemporain. Afficher l’art sur les murs. Parier sur des artistes contemporains. Louer des locaux sur rue dans le quartier pour qu’ils servent d’ateliers à certains d’entre eux… « T’es fou » disaient les gens à Eric Landau. « T’es fou » : Montmartre, ce n’est pas des artistes contemporains vivants, ce n’est pas l’art dans les rues, dans les entreprises… Landau poursuit sa route. La Galerie W produit donc des artistes. Une rumeur exponentielle et de plus en plus positive bruisse. W s’agrandit, jusqu’à s’installer dans les locaux de l’ex Baguette de Bois, un grand – très grand – espace, qui a été durant plus de 150 ans le plus grand espace d’encadrement artisanal de Paris. Le lieu semble habité : par cette activité artisanale et la force créative de la plupart des artistes de la fin du XXème siècle qui sont passés ici. L’essentiel ce sont eux, les artistes. Une vingtaine d’entre eux forment le noyau dur de la galerie. Comme, bien sûr, Troy Henriksen et son exubérance imagée, textuelle et colorée ou Jean-Marc Dallanegra et sa force tellurique à l’huile. La Galerie W n’expose que des artistes contemporains vivants. Avec une exception qui confirme la règle : Raymond Hains. W fait vivre l’art dedans et dehors : donner un lieu à l’artiste, mettre son œuvre dehors ; donner à vivre à l’artiste et à l’œuvre, puis donner à vivre l’œuvre aux passants, peut-être plus encore que de la donner à voir… La Galerie W c’est l’ailleurs. Le lieu de la création autant que celui de l’exposition : elle porte en elle la force et la vigueur du lieu de la création. Celui qu’on ne voit jamais. D’ailleurs vous n’avez jamais vu un lieu pareil. Ça n’existe pas. Ça n’existe que là. W crée l’événement. W est un lieu de rencontres. Un lieu tout court. Et W déménage. Tout le temps. Investit les villes dedans et dehors. Fait des expositions dans le sud de la France, sur l’Ile de Ré, au Luxembourg. S’expose en entreprise, des magasins Hugues Chevalier à Paris jusqu’à la Nouvelle-Zélande, où Eric Landau et les artistes de la Galerie W ont accompagné en 1999 le bateau engagé dans l’America’s Cup. W est à Boston, à New York, sur la Route 66, à Pékin, à Phuket… W expose. W s’expose, surtout. Elle prend des risques comme un artiste, un mécène, un chef d’entreprise. Elle se jette dans le vide, dans le pari, dans la rue, elle s’y jette comme dans la vie. W est «  jetée » en fait. Elle est folle si vous voulez, si être fou c’est être en vie. L’existence, c’est ça au départ, c’est « ex-stare » – littéralement être «  jetés là ». Dans le monde, dans la vie, dans l’espace et le temps. Il faut être fou, un peu, pour vivre sa vie et ses idées à ce point. Mais il faut surtout être quelqu’un. W ne peut pas être une chose. W ressemble à l’humain. A quelques-uns du moins. Maria Grazia Meda : journaliste freelance (La Repubblica, Vogue Italia…) et conseil éditorial (en France)

Infos pratiques 

Galerie W Eric Landau

44 rue Lepic Paris 18 Téléphone. 01 42 54 80 24 Fax. 01 42 55 58 00 info@galeriew.com 10h30 / 20h00 | 7/7 jours

En métro : Lignes 12 : Abbesses. Ligne 2 : Blanche En voiture : Parkings ouvert 7j/7, 24h/24, à moins de 200 mètres de La Galerie W

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