Joaquin Ferrer – Maison de l’Amérique latine

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30/05/2017 - 09/09/2017

A Propos de

JOAQUIN FERRER

PEINTURES ET DESSINS

30 MAI 2017 09 SEPT 2017

Commissaire : Serge Fauchereau

Lundi au vendredi : 10h >20h – Samedi : 14h >18h

Du 31 juillet au 04 août : 14h >18h

Fermé les dimanches et jours fériés, le samedi 15 juillet et du 05 au 20 août

 

Presque 50 ans après une première exposition à Paris, la Maison de l’Amérique latine offre l’ensemble de ses espaces d’exposition à l’artiste cubain Joaquin Ferrer, pour présenter au public parisien une sélection représentative d’une œuvre unique et immense. L’exposition conçue par le commissaire Serge Fauchereau, se veut rétrospective, en présentant non moins de 110 peintures et dessins de l’artiste, – de ses années de jeunesse, à La Havane, jusqu’à nos jours, dans son atelier parisien-.

 

Pour Joaquin Ferrer, tout semble avoir débuté en mai-juin 1968.

Pour une première exposition personnelle, en plein Quartier latin, cela paraît le plus mauvais moment qu’on puisse imaginer ; mais les gaz lacrymogènes n’aveuglaient pas tous les yeux.

Des observateurs perspicaces aussi différents qu’Alain Bosquet et Catherine Millet ont aussitôt attiré l’attention sur un artiste qui avait enthousiasmé Max Ernst.

Dès lors, le mot circulait parmi les curieux de nouveauté : Avez-vous vu ce peintre cubain exposé au Point Cardinal ? C’était un abstrait, assurément, mais sans violence gestuelle, sans giclements de peinture ni sècheresse mathématique et pour l’heure doué d’une pondération capable de conjuguer la géométrie et les formes organiques. Quelques mois plus tard, Bruxelles et Genève commençaient à exposer Ferrer et tout aurait pu s’enchaîner commodément pour un artiste au style reconnaissable et reconnu.

En réalité, rien n’a été aussi simple et ce sera un des objectifs de la présente rétrospective de montrer un développement chronologique plus complexe et richement diversifié.

Chez un peintre qui s’est toujours tenu en retrait des groupes et des mouvements constitués, il faut remonter à sa préhistoire, à Manzanillo (où il est né en 1928) puis à La Havane où il expose dès le milieu des années 1950. Comme ses amis Jorge Camacho et Agustín Cárdenas, Ferrer s’intéresse d’abord au surréalisme tout en gardant ses distances. Si  les jungles de son aîné Wifredo Lam le retiennent, ses entrelacs personnels resteront toutefois non figuratifs, familiers d’un monde ni onirique ni fantastique, tramant plutôt des tissus végétaux ou de matière vive. Paris où il se fixe aux premiers jours de 1960 le verra désormais engagé dans cette voie où il se ménagera de nombreuses bifurcations.

Eloigné des feux de la rampe, par goût, Ferrer a vécu de plus en plus dans une relative solitude à l’écart des milieux artistiques et mondains, tout en gardant de fidèles amis et collectionneurs en France et à l’étranger, sans se départir d’un contact sensuel avec ce qui l’environne. Il convient volontiers être perpétuellement attentif aux êtres et aux choses et trouver ses formes, ses couleurs, ses structures dans les arbres, les oiseaux, les variations de la lumière et des éléments, ses proches et les passants de la rue… Toujours vue de l’intérieur, la vie prend d’autres couleurs, se traduit en plans qui s’amenuisent en lignes ou le contraire, en figures qui peuvent s’épaissir en volumes ; des espaces noirs s’éclairent soudain de trouées polychromes, des cristaux d’obscurité voguent sur des plans unis, des remous suscitent des sentiments, des émotions deviennent concrètes… Suivant les périodes de son œuvre, Ferrer se joue des couleurs, des droites et des courbes et des deux dimensions, sans crainte des leurres de la profondeur qu’il utilise ou rejette à son gré. Cette allègre liberté lui permet de passer d’une fragile petite aquarelle ou un tableautin à un vaste panneau monumental avec la même invention renouvelée.

Serge Fauchereau, Paris 2017.

 

Joaquin Ferrer est né en 1928 à Manzanillo, Cuba. Après avoir étudié à l’Ecole des Beaux-Arts de La Havane, il fait l’objet chaque année, entre 1954 et 1958, d’une exposition personnelle au salon annuel du Musée d’Art moderne de la capitale cubaine. En 1960, le Ministère de l’Education lui accorde une bourse pour qu’il puisse aller étudier l’art à Paris. Son voyage prend un caractère décisif, car l’artiste décide de s’y installer et y réside toujours. En 1968, sa première exposition parisienne préfacée par Max Ernst a lieu à la galerie Le Point Cardinal qui va désormais présenter régulièrement son travail. Il sera exposé en France à la Fondation Maeght, au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, en Europe (Belgique, Suisse…) et en Amérique du Sud. En complément de son travail de peintre, Joaquin Ferrer a aussi développé une oeuvre graphique importante et illustré de nombreux ouvrages de poètes et d’écrivains.

♦ L’exposition est accompagnée d’un catalogue publié aux éditions Hermann. Textes de Serge Fauchereau et Juan Manuel Bonet, 200 p, 150 ill. couleur, 30€.

♦ Dans le cadre de la Semaine de l’Amérique latine et des Caraïbes (27 mai – 09 juin 2017), instituée par le Sénat.

 

Informations pratiques :

ADRESSE

217, BD SAINT-GERMAIN – 75007 PARIS
TEL.: 01 49 54 75 00
Mail du service commercial : commercial@mal217.org

Mail du service culturel : culturel@mal217.org

Mail de l’administration : administration@mal217.org

La Maison est ouverte de 08h à minuit, du lundi au vendredi.

Le samedi est réservé aux privatisations.

 

LA GALERIE D’EXPOSITION  EST ACCESSIBLE :

LUNDI > VENDREDI 10H – 20H

SAMEDI 14H – 18H

 

ACCÈS

MÉTRO : Solférino ou Rue du Bac
R.E.R. : Musée d’Orsay
BUS : 63, 68, 69, 73, 83, 84, 94
PARKING : Bac / Montalembert

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