Claude Closky – Galerie Laurent Godin

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28/05/2016 - 23/07/2016

A Propos de

Depuis plus de 25 ans, Claude Closky explore les opérations minimales de la pensée et de la perception, s’appuyant sur le dessin, la création et l’appropriation d’images, d’objets, de phrases, de mots, d’actions et la réalisation de vidéos. Créant des paradoxes, jouant à l’idiot ou les deux à la fois, il réussit à nous découvrir le caractère instable d’opérations ordinaires qui nous paraissent ne pas faire question. Ce sont en particulier les opérations de pensée qu’explore sa nouvelle exposition à la galerie Laurent Godin.

Dans sa nouvelle exposition, l’appropriation et la réflexion directe de phénomènes de société la bourse, la publicité… jouent un rôle mineur. Les œuvres qu’il y montre sont des machines minimales à mettre à mal les systèmes qui nous permettent de faire sens. Questionnant l’évidence apparente des pensées réflexe avec les quelles nous naviguons dans un monde de signes sans crouler sous la surcharge informationnelle, elles ont – tel le Witz selon Freud  partie liée avec le malaise. Traitant les images d’objets comme des objets d’image, les chiffres comme ensembles de traits, les signes comme des choses et les choses comme des signes, il nous fait tourner la tête.

L’exposition, qui regroupe essentiellement des collages, dessins, photographies et vidéos anciens et nouveaux, se déploie dans un grand espace singulier rue Eugène Oudiné dans le 13e  arrondissement de Paris où Closky fait le noir. Le seul éclairage permanent provient des vidéos qui s’affichent en continu. Telles des fantômes, les œuvres apparaissent lorsque la lumière se fait arbitrairement sur elles, pour disparaître à nouveau au bout de quelques minutes. Le non contrôle, le hasard, le rapprochement arbitraire et le classement qui tourne à vide, se lient ici à l’idée de forces qui contrôleraient ce lâcher prise, ce hasard, cet arbitraire, des forces déclenchées par l’artiste, puis abandonnées à elles-mêmes créant ainsi ce que l’on peut plus sobrement appeler des algorithmes. Puisque l’ordre de découverte des œuvres, le sens de la visite, ainsi que le contenu de certaines œuvres, se renouvellent constamment, l’artiste prétend ici beaucoup moins maîtriser la réception de son travail que l’on l’habitude de l’attendre.

Informations pratiques :

Galerie 2:

36bis rue Eugène Oudiné

Paris 13e

Ouvert tous les samedis de 11h à 19h et sur RDV

 

 

FLASH INFOS

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