TUDOR BANUS

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04/03/2014 - 04/03/2014

A Propos de

Peintre, graveur, illustrateur de livres et de presse.

Né le 8 juillet 1947 à Bucarest.
Diplômé de l’École d’architecture et d’urbanisme de Bucarest en 1971. Études d’architectures, de technique ancienne de peinture à l’’huile et de gravure à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (ateliers Wacker et A. Pincas).
Il quitte définitivement la Roumanie en 1972 et s’établit à Paris.
Première exposition personnelle en 1974. A obtenu en 1979 le prix pour le plus beau livre pour la jeunesse avec Les Musiciens de la ville de Brême, des Frères Grimm. Depuis 1976, il collabore à plus de cinquante journaux et revues (dessins et couvertures), dont Le MondeDie ZeitThe New York Times,L’Express, etc…

On connaît depuis longtemps l’illustrateur de presse Tudor Banus, virtuose graphique à l’inventivité époustouflante qui collabore avec les titres les plus prestigieux de la presse internationale (en France, notamment Le Monde). On sait moins que Banus est peintre, peut-être faute d’occasions de voir son travail. En voici une qu’il ne faut absolument pas manquer : l’effet de surprise est garanti. On ne saurait classer cet artiste inclassable, qui mélange les genres, les thèmes et les styles avec une jubilation visible. On ne saurait pas davantage interpréter ces images complexes, saturées, montrant des nus qui n’ont rien d’académique et beaucoup de créatures qui semblent venues tout droit de l’inconscient, à moins qu’il ne s’agisse de réminiscences d’une culture hétéroclite, archaïque et futuriste à la fois, terrifiante aussi bien qu’humoristique. En essayant d’exprimer l’état de sidération dans lequel est inévitablement plongé l’observateur des tableaux de Tudor Banus, je m’aperçois que tout se passe comme si je voulais décrire l’indescriptible Jérôme Bosch. Du peintre du Tryptique du jardin des délices, Banus n’a pas seulement hérité son goût du grouillement formel, mais aussi son pouvoir de transmutation. De l’organique au mécanique, du végétal à l’animal, des passerelles incongrues sont sans cesse jetées. Des concrétions minérales insolites poussent chez Banus comme chez Bosch. Visuellement les similitudes sont frappantes, mais philosophiquement elles ne paraissent pas moins troublantes. On parierait que Tudor Banus est un pessimiste qui n’a guère d’illusions quant à l’humanité. Bosch la voyait s’acheminant, sur une charrette de foin, vers l’enfer éternel. Tudor Banus l’accompagne dans sa marche vers une inexorable apocalypse dont, de temps à autre, il a la force de nous faire rire. Ce n’est pas la moindre de ses qualités variées et déconcertantes.

Entretien avec Elisabeth Petibon, critique d’art

 

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Remerciements à Andy Emler, auteur, compositeur pour la musique.

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