Shooshie Sulaiman – Kadist Art Foundation

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11/06/2016 - 31/07/2016

A Propos de

Ce printemps, nous accueillons en résidence l’artiste Shooshie Sulaiman dont le travail est présent dans la collection Kadist.  Sa première exposition personnelle en Europe, ouvrira le 10 juin 2016.

L’artiste malaisienne Shooshie Sulaiman travaille à différentes échelles, d’une pratique quotidienne du dessin et de l’écriture, elle développe des installations in situ et des performances dans l’espace public. Sa pratique artistique débute dans les années quatre-vingt dix, au moment où la Malaisie s’internationalise et s’ouvre au libre-échange, ce qui a marqué la société d’un point de vue psychologique. Son travail peut ainsi être perçu comme un précieux témoignage de ce que le pays a traversé socialement et politiquement, tel un paysage émotionnel de cette période.

Shooshie Sulaiman s’investit dans deux activités complémentaires, son travail personnel et des projets collectifs afin de former une solidarité au sein de sa communauté artistique. Elle cherche à aller au-delà de la distinction entre sphère publique et privée, commerciale et non commerciale, et créé en 2006 à Kuala Lumpur une galerie appelée “12”. Considérant plus tard ce modèle comme inadapté, elle développe en 2014 une plateforme pour les artistes appelée MAIX (Malaysia Artists’ Intention Experiment).  Ces initiatives reflètent l’intérêt de l’artiste pour la création d’espaces et d’expériences afin de développer un savoir partagé. Pour elle, il s’agit de remettre en question la capacité des institutions à accueillir certaines formes d’expérimentations telles que l’art éphémère.

Comme le dessin et l’écriture, Shooshie Sulaiman pratique quotidiennement le jardinage.  En France, l’histoire des jardins en fait un art codifié, reflet de l’esprit de son temps. Comment une activité qui pour l’artiste est aussi naturelle que de boire de l’eau peut-elle être considérée comme un art ? Est-ce qu’un artiste peut-être jardinier ou un jardinier un artiste ? Se demandant si une expérience scientifique peut être esthétique, Shooshie Sulaiman réalise une greffe entre deux espèces de roses, l’une provenant de la tombe de sa mère située à Johor State, et l’autre issue d’une ferme près de Paris. Étant donné que la terre est  de la terre et que les biosciences  peuvent engendrer un clone exotique, pourquoi l’alliance d’une rose Malaisienne, Malay Mawar, à une rose française ne serait-elle pas une réussite ? Sur la terrasse de Kadist, où le « mariage » a eu lieu, l’artiste créé non seulement une fusion entre deux cultures mais aussi une exposition vivante dont il faut prendre soin.

Parallèlement, l’artiste a souhaité impliquer un groupe de participants dans la dissémination de ses dessins dans des jardins parisiens ; un protocole qu’elle nomme « plantation de dessins ». Cette recherche sur le jardinage dépasse le cadre de l’exposition pour nourrir à plus long terme un projet développé avec la communauté artistique MAIX. Suite à l’acquisition d’un terrain situé au milieu de la forêt à 2h30 de Kuala Lumpur, Shooshie Sulaiman imagine un écosystème au sein duquel le jardinage leur permettrait de vivre de leurs récoltes.

Avec les mots de Jenniffa Hanum Dadameah

Informations Pratiques :

Kadist Art Foundation, PARIS
19bis/21 rue des Trois Frères,
75018
+33 1 42 51 83 49
contact@kadist.org

Remerciements à Andy Emler, auteur-compositeur pour la musique.
Montage réalisé par Quentin Hautcoeur
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