Thibaut Derien – Little Big Gallery

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29/01/2014 - 02/03/2014

A Propos de

« J’en avais marre de la capitale. Trop de bruit, trop de gens. Et puis je ne supportais plus mes voisins. Je voulais changer d’air, et surtout de vie. Je passais le plus sombre de mon temps affalé dans mon canapé, à refaire non pas le monde, mais l’endroit idéal où m’installer. Je m’imaginais alors vivant dans un petit village à la campagne, mais pour y avoir grandi, je savais déjà que les grands espaces n’étaient pas faits pour moi. Je me voyais repartir à zéro au bord de la mer, mais le vent et le cri des mouettes m’ont toujours tapés sur le système. Bref, je tergiversais.

Je me suis donc longtemps demandé où poser ces valises que je n’avais pas encore faites, jusqu’au jour où je suis tombé dessus, par hasard. Une ville sans voiture ni habitant, sans bruit ni mouvement, calme comme la campagne, reposante comme l’océan, mais sans nature.

Aujourd’hui je me promène en silence dans ces rues rien qu’à moi, où je n’ai qu’à me servir, où tout me tend les bras. Au début je me suis bien posé quelques questions : que s’était-il passé ici et qu’était devenue la population ? Exode rural, catastrophe naturelle, cataclysme écologique, peu importe finalement. Avec le temps j’ai appris à ne pas bouder mon plaisir, et la seule chose qui m’inquiète désormais, c’est de savoir combien de temps cela va durer. Je tue le temps, qui ne passe plus vraiment par ici, en imaginant toutes ces vies passées derrière ces volets fermés, ces rideaux de fer tirés.

Je suis comme perdu sur une île déserte, sauf que je n’ai pas envie que l’on me retrouve.

J’habite une ville fantôme. »

Voilà comment parle l’artiste de sa vie et de ce qui a fait naître ces œuvres.

Son site web : http://www.derien.fr/

« J’habite une ville fantôme Un beau jour, Thibaut Derien a quitté Paris pour une étrange ville, oubliée du temps et des heures, figée dans ses souvenirs. Les antiques devantures qui s’offrent à la vue du passant ouvrent de grands reportages cinématographiques vides, palimpsestes sans fond où bougent encore les fantômes de l’histoire et les vies enfouies. L’humour est là aussi, sorte d’attendrissement malicieux devant les grandiloquences désuètes d’un lettrage, d’un jeu de mots, d’une architecture un peu pompeuse, ou face à des enseignes abîmées, synonymes de la banalité devenus textes énigmatiques ou alphabets exotiques sous les assauts du temps. Parfois se confondent une ancienne appellation en voie d’effacement et une famille de tags en voie d’apparition, deux façons d’écrire la ville avec des signes sans usage : une forme de poésie, en somme. CM »

Lien vers le site web de la galerie : http://littlebiggalerie.lao-net.fr/?p=808

 

Infos pratiques :

Little Big Galerie

45 rue Lepic 75018 PARIS

tel : 01 42 52 81 25

mail : littlebiggalerie@beall.fr

Galerie ouverte tous les jours sauf mardi  de 14h30 à 19h30 et le samedi de 11h à 19h30.

Sur rendez-vous au 01 42 52 81 25.

 

Retrouvez toute l’actualité artistique sur www.NewsArtToday.Tv

Les Editions Patou  www.editionspatou.com sont partenaires de www.NewsArtToday.Tv

Remerciements à Andy Emler, auteur, compositeur pour la musique.

 

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