Between the Lines – Ma Galerie

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18/04/2016 - 28/05/2016

A Propos de

 

18/04/2016 – 28/05/2016

Valerio ADAMI  /  Strauss BOURQUE-LAFRANCE  /  Daniel BUREN  /  Claude CLOSKY / Claudia COMTE  /  Carlos CRUZ-DIEZ

Jérémie GINDRE  /  Sol LEWITT  /  Kleber MATHEUS  /  Simon NICAISE / Giulio PAOLINI  /  Dan REES  /  Georgia RUSSELL

 

English version bellow

 

MA GALERIE présente “Between the LInes”, une exposition qui propose un ensemble d’artistes internationaux issus de différents points du développement de l’art contemporain ; ils articulent une réflexion sur les modalités de transition entre les lignes sémantiques et physiques, ou littéralement l’espace intermédiaire de l’art entre la conscience et la forme. Pensant  à partir d’un point de vue du soi fragmenté, un produit dérivé de l’abstraction croissante du capitalisme tardif, les images figuratives ne sont pas assez stables pour fournir un fondement adéquat permettant la production de subjectivités sociales. Des grammaires nouvelles surgissent des recherches d’artistes sur la façon dont les structures du temps deviennent incarnations en images après la fin de coïncidence entre pensée et représentation.

La ligne, l’unité la plus élémentaire de durée et de continuité, devient aussi pour nous un champ de contiguïté et de parallélisme. Depuis  les traces rouges et noirs de l’écriture de Sol LeWitt sur une carte postale de Botticelli (1980), on commence à distinguer des lignes fuyantes, cassées et superposées, comprenant des ordres sémantiques différents qui ne se chevauchent en aucune façon : la forme et la signification sont tous les deux indépendants et conditionnés. L’histoire de la ligne, un topique du XXe siècle, s’est initiée avec un processus de décentralisation interne qui avait commencé avec les peintres abstraits et a flouté les possibilités de ce que l’on peut appeler à la fois mémoire et conscience dans l’image. Mais côté récepteur, pour nous, la ligne a été libérée de l’incarnation et elle est devenue une force autonome.

Dans une sculpture récente de Strauss Bourque-Lafrance, nous pouvons observer comment le champ entre les unités de base et le contenu formel a été égalisé et a acquis une homogénéité singulière ; les artistes commencent à opérer dans une réalité asymétrique qui n’admet aucune corrélation entre objet et idée. Des artistes tels Georgia Russell et Jérémie Gindre, nous invitent à regarder le réel comme un objet défiguré. Cela requiert un regard inverse, ou au moins un repositionnement du plan cartésien vers un nouvel ensemble de complexités contigües qui ne peuvent pas être prises en compte sans l’adoption de points de vue différents simultanés. On observe entre les lignes, et pas sans risque, et jamais sans tension : marcher sur la pointe des pieds le long d’une ligne de faille implique de redessiner une voie, ou de l’imaginer novatrice.

L’œuvre emblématique de Daniel Buren de la fin des années 1970 représente une génération entière d’artistes concernés par le dualisme entre ligne et objet. Sa simplicité trompeuse nous frappe aujourd’hui ; elle regarde déjà vers le champ des couleurs. L’acrylique sur toile de Valerio Adami, de la même génération, avec ses allusions musicales, donne vie à la conversation des sens ; l’architecture de la réalité est réimaginée en fragments qui à leur tour révèlent des présences autonomes et des êtres réels. Un artiste brésilien, Kleber Matheus, synchronise l’énergie de la ligne vers une forme chaotique qui ne croît dans aucune direction spécifique. Les artistes de l’exposition travaillent à travers des média et des époques différentes, recomposant le conscient de l’art dans un espace plus complexe où les relations entre les objets sont des sites réels, à la fois de continuité et de conflit.

Entre eux se trouve un espace d’ambiguïté, sans forme assez solide pour contenir les structures mouvantes dans lesquelles nous vivons aujourd’hui : disparition et effacement sont aussi des processus techniques et des formes de dessin, comme dans l’œuvre de Dan Rees et GuiloPaolini. A l’intérieur de l’espace de juxtaposition qui se trouve entre la concrétude des lignes traditionnelles et la distance sémantique entre ces deux sujets, nous tentons scrupuleusement de  donner sens à un monde qui est maintenant étrange. Etrange sans doute, mais il est aussi libérateur. Nous avons maintenant le pouvoir de nommer des choses – tel les Dieux – de les faire exister, de les faire surgir. Etre entre nous situe dans le temps, nous guide dans notre terreur profonde, et crée l’existence à partir du néant. Crée, mais aussi détruit, abstrait, répète et imagine encore.

 

 

MA GALERIE presents “Between the Lines”, an exhibition featuring a group of international artists from different positions in the development of contemporary art, articulating an preoccupation with the process of transition between semantic or physical lines, or namely the intermediate space of art between consciousness and form. Thinking from the vantage point of the fragmented self, a by-product of the increasing abstraction of late capitalism, representational images are not stable enough to provide an adequate foundation for the production of social subjectivities. New grammars emerge from the artists’ investigations into how structures of time become embodies in images after the end of coincidence between thought and representation.

The line, the most elementary unit of duration and continuity, becomes for us also a field of contiguity and parallelism. From the red and black markings of the legend Sol LeWitt over a postcard of Boticelli (1980),we begin to experience receding lines that break and superimpose, containing different semantic orders that by no means overlap: Meaning and form are both independent and contingent. The history of the line, a denizen of the 20th century, sets off with a process of internal decentralization that began with abstract painters and it blurred the possibilities of what is it possible to call both memory and consciousness in the image. But on the receiving end, for us, the line was liberated from embodiment and it became an autonomous force.

In a recent sculptural work by Strauss Bourque-Lafrance, we can observe how the field between basic units and formal content has been leveled and acquired a singular seamlessness; artists begin to operate in an asymmetrical reality which does not admit of a correlation between object and idea. Artists such as Georgia Russell and Jérémie Gindre, invite us to look at the real as disfigured object which requires an inverse gaze, or at least the repositioning of the Cartesian plan into a new set of contiguous complexities that cannot be accounted for without adopting different points of view at the same time. To observe between the lines, is not without risk, and never without tension: Tiptoeing along a fault line involves re-drawing a path, or imagining it trailblazing.

Daniel Buren’s iconic work from the late 1970s, represents an entire generation of artists concerned with the dualism between line and object, and strikes us today in its deceiving simplicity, looking already into the color field. Valerio Adami’s acrylic on canvas from the same generation, with its musical innuendos brings to life a conversation between the senses, reimagining the architecture of reality into fragments that in turn reveal autonomous presences and real beings. A Brazilian artist, Kleber Matheus, synchronizes the energy of the line into a chaotic form that grows in no specific direction. The artists in the exhibition are working across media and eras, redrawing the consciousness of art in more complex space where relationships between objects are real sites of both continuity and conflict.

In between is a space of ambiguity, without a shape solid enough to contain the liquid structures we live in today; disappearance and effacement are also technical processes and forms of drawing, as in the work of Dan Rees and Guilo Paolini. Inside the space of juxtaposition that lies between the concreteness of traditional lines and the semantic distance between these two subjects, we thread barefoot attempting to make sense of a world that is now strange. It might be strange, but it is also liberating. We have now the power to name things –like gods, to bring them into being, to conjure them up. To be in between is to situate ourselves in time, to navigate its deep terror, and to essentially create existence out of nothingness, to create, but then also to destroy, to abstract, to repeat and imagine again.

MA GALERIE

7, rue du Louvre

75001 – Paris

+33(0)6 80 89 94 97

www.samuellepaire.com

 

Between the Lines

Exhibition Apr  28  > May 28,  2016

Valerio ADAMI  /  Strauss BOURQUE-LAFRANCE  /  Daniel BUREN  /  Claude CLOSKY

Claudia COMTE  /  Jérémie GINDRE  /  Sol LEWITT  /  Kleber MATHEUS  /  Simon NICAISE

Giulio PAOLINI  /  Dan REES  /  Georgia RUSSELL

 

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